Wings of Freedom retour en images (juin 2013)

Le beau succès de Wings of Freedom à la Guérinière

 
 
 
L'incroyable pari de l'association NVA conduite par Jean-Paul Limagne et Jean-Paul Brochard, aidée par le Comité de Jumelage, Michel Adrien et un extraordinaire mouvement de solidarité de la part d'entreprises et des simples particuliers, a été réussi au delà de toute espérance. Car le rêve de commémorer l'amerrissage d'un B17 sur la plage de la Cantine à la Guérinière en faisant voler le dernier B17 existant en Europe tenait de l'utopie la plus folle. Et pourtant... la passion et l'opiniâtreté des organisateurs a su convaincre et créer un événement dont on se souviendra longtemps.
 

Reconstitution d'une séquence du débarquement

Un spectacle grandiose le matin avec une barge de débarquement et des figurants militaires et civils.
 
 
 
 
 
 















De nombreux noirmoutrins ont joué le jeu et revêtu des costumes d'époque. On rencontrait également des personnes venues de Saint Jean de Monts.
 



 
 
 
 
 
 

 








 
 
 
 









 
 
 
 
La présence de Autrefois Challans rehaussait le spectacle de scènes d'époque accompagnées par les musiciens.
 







 


 
 
 
Durant deux jours le public a pu déambuler dans un camp militaire entièrement reconstitué avec tous les éléments de l'époque : véhicules, tentes, costumes militaires, objets...
 
 








 
 





 
 
 


 
 

Une stèle à la mémoire de l'équipage

Le moment le plus émouvant, celui de l'inauguration de la stèle à la mémoire de l'équipage du B17 qui, touché par les tirs allemands se posa sur la plage de la Cantine. Le pilote réussit à éviter le village de la Guérinière. C'était un dimanche midi, sortie de messe. Tous les membres de l'équipage s'en sont tirés sains et saufs, capturés par les Allemands, ils rentrèrent aux Etats-Unis à la fin de la guerre.
 
Beaucoup de Guernerins, alors enfants, se souviennent de cet événement dramatique. Philbert Palvadeau était l'un d'eux. Il avait 12 ans. C'est avec beaucoup d'émotion qu'il s'est souvenu.




 
"C'était le jour de communion, lorsque à la sortie de l'église, nous avons entendu le bruit d'un canon suivi par puissant bourdonnement qui venait du Fier après être passé au dessus de la forêt des Eloux.
Soudain, un gigantesque avion à quatre moteurs est apparu à basse altitude avec trois avions de chasse allemands à sa poursuite. Il arrivait du nord du blockhaus de la Cantine et la batterie anti-aérienne allemande a tiré mais l'a manqué.
L'avion américain ne semblait pas capable de regagner de l'altitude mais continuèrent de le chasser.
Je pense, alors, qu'afin d'éviter de s'écraser sur le village, le pilote a choisi ce qu'il pensait être la meilleure solution, un atterrissage en catastrophe en mer, ce qu'il fit à 700 ou 800 mètres du village, en face des moulins à vent, au sud de l'endroit où les bateaux sont ancrés.
A ce moment, nous avons vu les membres de l'équipage sortir de l'avion, de l'eau à hauteur de la poitrine. L'un deux était blessé, ses camarades le portaient sur un morceau de toile.
Un petit bateau de pêche passait tout prés et il s'est approché pour leur porter secours ; les Allemands qui attendaient sur la plage ont tiré vers lui et l'ont forcé à faire demi-tour.
Les habitants étaient arrivés sur la plage et ont formé une haie d'honneur pour l'équipage Américain. Certains essayaient de leur donner de l'eau à boire mais les soldats Allemands les empêchaient de les atteindre.
L'équipa a été capturé et transféré au château de Noirmoutier.
C'est ainsi qu'un bombardier Américain s'est arrêté sur notre plage ce jour tragique et ce qui est arrivé à son équipage. Toute l'histoire est relaté sur un DVD par le frère du pilote du B17 qui nous a rendu visite en 2006"
 
"It was on Corpus Christi Day, when on our way out of the Church, we heard the shot of a cannon followed by a loud humming coming from Le Fier after having passed over the Eloux forest.
Suddenly, a huge four engine aircraft appeared at low altitude with three German jet fightes aircrafts on its tail. It was flying North of the Cantine blockhaus and the German anti-aircraft batteries came into force but missed it.
The American plane didn't seem to be able to regain altitude but German jets were keeping on being after him.
I thought, the, that in order to avoid crashing over the village, the pilot had chosen what he thought to be the best option, crash-landing at sea, which it did, 700 or 800 meters from the village, facing the windmills, South of the fishing boats anchorage.
At that moment we could see the crew members get out of the plane, in the water to their chest. One of them was wounded, his fellows were carrying him on a piece of canvas.
A small fishing boat was passing close by and got closer trying to rescue them ; the German waiting on the beach shot at him and force him to turn around.
Villagers had come to the beach and were forming a kind of guard of honor for the American crew. Some tried to give them water to drink but the German soldiers prevented them from reaching them.
The entire crew was captured and transferred to Noirmoutier castle.
This is how an American bomber ended up on our beach on this tragic day and what happened to its crew. The entire episode is told on a DVD made by the B17 pilot'brother after he paid us a visit in 2006.
 

Gordon Stephenson, frère du copilote du B17, était présent avec son fils Gregg

 
 Gordon Stephenson, frère du co-pilote du B17, est déjà venu deux fois à la Guérinière. Pour cette commémoration, il était accompagné par son fils, Gregg. Lors de son second voyage, en 201,1  il rencontra Anne Gloire qui avait vécu le crash de l'avion. Il contacta son frère par téléphone et ils se parlèrent "ils étaient très émus".
Gregg, habite en Hollande, et il est très étonné de voir "qu'une petite île a pu dépenser autant d'énergie et de passion à la mémoire de l'équipage. Cette célébration est vraiment très spéciale et émouvante. Mon oncle n'a jamais parlé de la guerre, ses souvenirs étaient trop pénibles"
 

Gordon Stephenson a voulu raconter l'événement comme aurait pu le raconter son frère.

 
"Si mon frère était parmi nous aujourd'hui, je pense que ses pensées seraient celles ci : le Capitaine Campbell est le meilleur pilote avec lequel j'ai jamais volé. Faire amerrir un avion dans de telles conditions, sans qu'un membre de l'équipage ne soit blessé, prouve une remarquable habileté. Il dirait aussi qu'il ne fut pas un héros. Il dirait que les héros de la guerre furent les fantassins qui se battirent, rampèrent et coururent sur terre pour gagner des batailles dans les circonstances les plus difficiles.
Maintenant je voudrais méditer avec vous. Je vous demande de fermer les yeux pendant une minute. Ils sont fermés ?
On est dimanche, il est presque midi. Il y a 70 ans.
Vous apercevez une petite fille de 12 ans revêtue d'une belle aube blanche, processionnant avec sa maman en retournant chez elle le long de la plage. La petite fille vient de faire sa première communion. Son premier réel jour de joie durant ces trois dernières années.
Vous voyez, son village a été occupé par des soldats violents, venus d'un autre pays pendant ces trois ans. Les habitants ont peur, et ont perdus l'espoir de jamais revoir la liberté. Chacun est triste.
Tout à coup, elle entend des coups de feu, tout autour des soldats, du ciel des avions qui volent et tirent autour d'elle. Alors, un énorme avion surgit, avec seulement un moteur sur quatre qui tourne. Elle a peur que sa maison ne soit touchée. Et cet immense avion qui s'écrase dans l'eau, tout près du rivage. Elle est terrifiée et crie pour que sa maman la protège.
Puis, elle voit ces 10 hommes qui quittent l'avion avec leurs vestes jaunes. Les soldats tirent sur eux. Les hommes arrivent sur la plage, plusieurs sont blessés par les soldats. Ceux-ci les capturent et les font monter dans un camion qui s'en va rapidement. Anne se demande ce qui va leur arriver. Vont-ils être tués ? Elle se sent si désespérée que les méchants soldats les aient arrêtés.
Ouvrez maintenant les yeux. Nous sommes 58 ans plus tard. Anne Gloire me raconte son histoire.
J'appelle mon frère sur son mobile. Il parle à Anne. Ses yeux sont écarquillés de surprise. Elle pleure... C'est pour elle le mot de la fin. Maintenant elle sait que les hommes capturés il y a si longtemps ont survécus et sont encore vivants.
Je pense que mon frère vous dirait aujourd'hui que les apparitions régulières de son avion au dessus de l'eau donnèrent de l'espoir aux villageois, que la libération et la liberté étaient proches et que cela reste un symbole de liberté aujourd'hui. Comme les membres de l'équipage dans leur camp de prisonniers (ils n'ont jamais perdu espoir) la libération et la liberté viendraient...
Et mon dernier commentaire, en citant mon fils "N'est-ce pas fascinant qu'un événement survenu il y a 70 ans, et qui dura probablement moins d'une heure, continue à réunir des hommes et des femmes de plusieurs pays, pour conserver vivants les terribles souvenirs de la guerre et remettre en perspective le prix de la paix et de la liberté ?"
 
"If my brother were here today, I thind his first thoughts would be as follows. Captain Campbell is the best pilot I have ever flown with. To bring the plane down under such conditions without injury to a member of the crew is remarquable flying ability. He would also say that he is not a hero. He would say that the heroes of the war are the foot soldiers who fight, crawl and walk across the land to win the battles under the most difficult of circumstances.
 
Now let me vary from this for a moment. I would ask all of you to close your eyes for the next few minutes. Eyes closed ? It is sunday, almost noon. 70 years ago.
 
Vision a little girl 12 years old, dressed in a beautiful white dress, skipping along the path to her mother's house near the beach. The little girl has just received her first communion. The first real day of happiness for about three years.
You see, her village has been occupied by mean and violent soldiers from another country for three years. People in the village are afraid and have lost hope that they may never see freedom again. Everyone is sad.
Suddenly, Anne hears shooting from all around her, from soldiers, from the sky, places flying above her shooting. Then, a very large plane appears with four engines with only on working. She was afraid it might hit her home. It crashes in the water not far from shore. She is terrified and cries for her mother to protect her.
Then she sees 10 men leaves the plane with yellow vests. The soldiers ar shooting at them. The men come to shore, several wounded by the soldiers. The soldiers shoved the men and loaded them into trucks and haled them away. Anne wonders what will happen to them. Will they be shot ? She felt so sorry that those mean soldiers had them.
 
Now open your eyes. It is 58 years later. Anne Gloire is telling me this story. I call my brother on my cell phone. He speaks to Anne. Her eyes go wide open with surprise. She cries... This is closur for her. Now she knows that these men captured a long time ago survived and some still live.
 
I think today my brother would say that the periodic appearance of his plane above the water gave hope to people in the village that liberation and freedom are coming soon and remains a symbol of freedom to this day. Just like members of the crew in prison camps (they never gave up hope) liberation and freedom would come soon.
 
And my last comment quoting my son "isn't it interesting that an event 70 years ago that probably lasted less than an hour has brought people together from nations to keep the terrible memories of war alive and bring into perspective the value of peace and freedom ?"
 

Présence de descendants de membres de l'équipage

 
Grâce au Comité de Jumelage de Noirmoutier qui entretient des liens très puissants avec une ville de Floride, Crestview, et au Colonel Bholer, d'autres membres des familles de l'équipage ont été retrouvés et ils sont venus pour cette commémoration.
 
 
 
 


 
 
 Le fils et la fille de Lester Arlington, James Arlington et Ruth Ann Thompson étaient présents aux cérémonies.  James habite au Texas et Ruth en Oklahoma. Lorsque James a reçu la lettre lui expliquant qu'il était invité en France pour commémorer un événement dans lequel son père avait été impliqué durant la guerre, il s'est précipité vers sa femme la lettre à la main en criant "nous allons en France" Il explique " ma décision a été prise immédiatement sans réfléchir" Sa sœur et sa femme furent plus longues à convaincre. Et pourtant, Lester n'a jamais parlé de la guerre "ce n'est que lorsqu'il est mort que son frère nous a raconté quelques bribes"
 
 
 
 
Richard et sa femme. Richard est le fils de Harold qui se trouvait à l'arrière de l'avion en tant que tirailleur. Il a été contacté en août de l'année dernière et aussitôt sa réponse a fusé "j'en suis. Je veux venir !" Sa femme, Diane, explique "nous avions programmé pour notre anniversaire de mariage un voyage à Hawaï mais nous avons vite changé de destination" Richard raconte "mon père ne parlait pas beaucoup de la guerre. Je savais qu'il était allé en France mais je n'avais aucune idée du lieu exact. Je savais qu'il était très fier de lui et que la guerre lui provoquait beaucoup d'émotion . Aujourd'hui, j'ai beaucoup appris et regretté de ne pas lui avoir plus demandé de raconter"
 
 
 
 
Retrouvée grâce aux recherches menées par Fanny Potier pour les Amis de l'Île de Noirmoutier, Doris Hammer, fille d'Otto Becker. Otto Becker avait 19 ans en juillet 1943, il était en poste dans le blockhaus sur la plage de la Cantine à la Guérinière. Lorsque Doris et son mari ont reçu la lettre officielle de Berlin pour les mettre en contact avec Noirmoutier, ils ont failli la mettre à la poubelle croyant à une publicité. Ils ont immédiatement décidé de venir en France pour cette commémoration. "Mon père parlait peu de la guerre. Il était parti e la mer Baltique à 18 ans et pour lui ce fut une expérience très douloureuse"
 

Inauguration de la stèle

 

















 Charles Barbagelata, 95 ans, est venu tout spécialement de la Roche. Il était parachutiste durant la guerre.



 
 

Passage du B17 "Sally"

 
Piloté par un équipage anglais, le B17 a fait tout le spectacle attendu par une foule nombreuse. L'émotion était immense pour ceux qui avait vécu cet événement enfant.
L'équipage était venu dans la matinée du dimanche pour repérer exactement les lieux afin d'offrir une reconstitution parfaite.






 

 

L'émotion était immense pour ceux qui avait vécu cet événement enfant. Michel Adrien qui a beaucoup soutenu les organisateurs, essuyait une larme "le bruit, le bruit des moteurs qui m'a fait revivre mes sensations d'enfant"
 
 
 
 
Perdus dans la foule, Jean et Thérèse. Ils avaient 7 et 10 ans et ils ne cachent pas leur étonnement et leur émotion. Pour Thérèse, le souvenir le plus marquant que la petite fille d'alors a gardé "on a entendu tirer et j'ai vue des communiantes courir et déchirer leurs robes"
 
 
 
Une foule incroyable a envahi la plage et la dune pour profiter du spectacle de ce B17 survolant la Guérinière.
 
 




Commentaires

  1. merci aux organisateures

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  2. J'ai participé à cette événement avec mon GMC. Paris Noirmoutier Paris, un beau voyage pour partager des instants inoubliable et fait de super rencontres. Je le referais

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